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Les Prises de BeC

Les Prises de BeC
  • Les prises de BeC est un blog de photographies et d'interviews des personnes du tissu associatif, artistique , culturel, artisanal voire scientifique ou industriel du pays de Lorient. c'est aussi un panel de portraits réalisés au hasard des rencontres.
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10 juillet 2016

Rencontre avec Vincent, cordonnier à Lorient

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Il est 13 H, nous avons rendez vous avec Vincent Travaden, le cordonnier de la place Alsace Lorraine à Lorient.

La chance nous sourit ! En effet, il n’y a pas de voiture devant la jolie devanture. Nous prenons le premier cliché de Vincent  devant son commerce.

Les premiers pas vers ce métier.

Comment devient-on cordonnier?

Vincent nous raconte son parcours scolaire et professionnel.

Il se décrit comme un amoureux du travail manuel, il aurait souhaité choisir une voie technique dès le collège. "J’enviais mes camarades qui allaient au collège avec une caisse à outils en filière mécanique !". Mais ses bons résultats l’on poussé malgré lui, directement vers le lycée en enseignement général :"L’éducation nationale voulait sont lot de cols blancs !"

Le bac en poche (maths, physique, biologie), Vincent a recherché une filière manuelle et technique.

Ses parents exercent dans le milieu médical avec un père touche à tout et très bricoleur.

Il se lance dans un BTS en trois ans pour devenir Podo-orthésiste . Il a 19 ans.

Ce métier consiste à fabriquer et concevoir semelles et chaussures orthopédiques. La parfaite fusion entre la botterie (chaussures sur mesures) et le coté médical transmis par ses parents.

Il va faire de belles rencontres à Paris, "ses amis pour la vie, des bretons !", et à la fin de ses études, il se décide pour un retour aux sources en Bretagne puisque sont arrière grand père est natif de Saint Brieuc. Il s’installe à Rennes pour rejoindre son amie poursuivant ses études.

Ne trouvant pas de job directement en orthopédie, il démarre en travaillant dans une cordonnerie multiservices puis décroche enfin un CDI chez un podo-orthésiste de Rennes.

Trois ans plus tard, après être passé par différent postes (résine, liégiste, monteur, piqueur puis finisseur), ses connaissances augmentent mais pas son salaire, il est temps de partir : "En plus, dans ce milieu, on voit bien que l’objectif est de dévorer le marché et faire du chiffre, par conséquent, on en oublie très vite la beauté de l’artisanat."

Vincent possède un véritable esprit d’entrepreneur ou plutôt une envie irrésistible de devenir totalement autonome :"je ne voulais  plus avoir de patron".

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Un détour par la voilerie.

Le_cordonnier_515Avant de quitter l’entreprise de Rennes, son patron accepte que Vincent suive un stage de reconversion de quelques mois.

Il bénéficie de cette opportunité grâce au soutien du Fongécif Bretagne et suit une formation d’initiative locale en fabrication de voiles et bâches à Vannes.

Durant cette année d’alternance, il fait un stage dans une voilerie de Larmor Plage dans le Morbihan en mettant en avant ses compétences en couture machine et effectue également un stage dans une fabrique de bâches remorques, revêtement de piscine, sellerie auto, sellerie nautique et auvents.

A la fin de cette période, il décrochera un CDI dans la voilerie de Larmor-Plage, il adore ce métier et nous parle de la beauté  des voiles de bateaux.

Il devient rapidement chef d’atelier et découvre la direction d’équipe mais trois ans plus tard, l’envie d’indépendance refait surface…

 

 

Cordonnerie Vincent Travaden.            

C’est en s’installant à Lorient qu’il apprend que la cordonnerie Bellec (créée en 1950) cherche repreneur. Il aime le côté vintage de la boutique avec ses vieux comptoirs en bois :"je suis passionné de décoration et  ce serait vraiment génial de pouvoir travailler dans un environnement que l’on puisse  soi-même agencer !".

Le_cordonnier-521Avec l’aide de la banque et un coup de pouce des parents, l’affaire est faite et c’est le grand tourbillon de l’entreprenariat.

Petit clin d’œil en passant : "j’avais repéré cette cordonnerie des années auparavant sans m’imaginer qu’un  jour j’en deviendrais le propriétaire, le jour même de la naissance de mon premier enfant".

Il poursuit :

"Ce fût un plaisir de redonner un coup de lustre à cette ancienne cordonnerie bien dans son jus. Le but étant d’y mettre ma touche personnelle tout en conservant le côté authentique des lieux. J’ai horreur des chaines de magasin tout formaté !".

Après deux semaines de fermeture et l’aide de sa famille et des amis, la boutique "Le cordonnier" voit le jour.

"C’était une bonne entreprise (56 ans d’activité ce n’est pas rien !). Mais j’ai eu du pain sur la planche: me réadapter au métier de cordonnier, apprendre le métier de chef d’entreprise, et celui de papa !".

 

Une passion pour le vintage et une grande passion pour son métier.

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Il passe beaucoup de temps à créer l’ambiance vintage qui règne aujourd'hui au sein de la boutique en la décorant avec de vieux objets chinés dans des brocantes.

En particulier tous les objets après guerre :"A cette époque, on construisait les objets pour durer et  le moindre objet, même le plus courant, avait un design à tomber par terre".

On sent bien que cette notion de qualité du produit lui est chère et qu’il aime redonner vie aux vieux objets.

"Etre à mon compte me donne la réelle liberté de faire du beau ! La difficulté, c’est que cette qualité à un coût que l’on ne peut pas entièrement facturer au client, tout simplement pour rester compétitif. Souvent, je passe beaucoup de temps à faire des choses qui ne me seront jamais payées, le seul avantage hormis ma satisfaction personnelle c’est que cela fidélise la clientèle. Mais faut pas compter ses heures".

Un secteur en mutation.

Vincent nous fait part des changements dans le métier. On sent chez lui une grande inquiétude sur l’évolution de la concurrence.

Le_cordonnier_513"Cela m’oblige à travailler très rapidement et à inventer des méthodes qui permettent d’augmenter la productivité, sinon impossible de vivre de ce métier. De toute façon, toutes les cordonneries ont muté vers le multiservice pour survivre, rare sont les cordonneries qui ne font que de la réparation".

C’est là qu’on met le doigt sur le nœud du problème:

"La réparation, c’est long ! Il vous faut une bonne formation et le métier est plutôt physique et cela gagne beaucoup moins que de faire des doubles de clés ou de vendre des piles de montre.  C’est ainsi qu’avec les années, le métier c’est perdu, pas de transmission du savoir surtout avec un gouvernement qui à mon sens ne met pas assez l’accent sur l’apprentissage (on ne parle que des très grandes entreprises alors qu’il y a des milliers de petits patrons). Pour les petites structures, embaucher une personne, c’est un vrai risque potentiel. Dans ce métier, il est impossible de trouver du personnel formé, il n’y a plus d’école de formation, surtout dans la région, la majorité des enseignes restantes sont le fruit de la grande distribution qui se fiche bien de faire du bel artisanat, mais qui préfère vous vendre des porte clés chinois ou des cartes de visite".

 

Une boutique de quartier comme il en existe de moins en moins.

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"On voit bien que ce lieu devient un lieu de curiosités, les enfants qui rentrent dans ma cordonnerie me regardent comme un extra terrestre, il n’y a plus d’atelier dans les centres ville ou le travail est fait sur place. Un jour, une mamie de l’immeuble est même venue me demander de lui ouvrir sa boite de sardine ! Ce qui est valorisant, ce sont les exclamations des clients qui ne s’attendaient pas au résultat final, ce qui prouve bien qu’il y a un vrai métier derrière tout ça. Mais l’esprit des gens a été complètement faussé par l’industrie et la grande distribution, ils pensent que tout se fait en quelques minutes, que ça ne coute rien puisque pour eux ce n’est que du petit bricolage : Ils vous donneront l’adresse d’un GRAND chirurgien mais vous indiqueront l’adresse d’un PETIT cordonnier, tout cela est très frustrant ! Au début du siècle, à Paris, la rue où étaient concentrées les cordonneries était nommée la rue des gagne petit".

Vincent poursuit :

"Ce métier n’est pas mort, il y a un réel besoin, et on voit bien que les clients apprécient la qualité des relations de proximité que l’on entretient avec eux. Chez l’artisan, vous avez du conseil, pas dans les supermarchés. Si les mentalités changent, qu’il y a un retour à la réparation au lieu de jeter et de racheter (vrai sujet d’actualité !) et que les gens finissent par comprendre que faire faire les choses par quelqu’un d’autre cela a un coût, même si c’est une toute petite réparation, alors l’artisanat aura de beaux jours devant lui ! Après tout, l’essence même de la vie c’est quand même de créer de la richesse en réalisant des choses avec ses mains, pas en cliquant sur la souris d’un ordinateur pour faire fructifier un portefeuille d’actions ! "

C’est sur ces mots que nous quittons Vincent avec pour notre part une vraie prise de conscience des difficultés de l’artisanat d’aujourd’hui. Nous étions séduits par la boutique, par le côté vintage qui offraient une réelle opportunité de prise de vue présentant le métier de cordonnier. Ces lieux se raréfient c’est pourquoi il était intéressant selon nous de mettre en lumière l’activité de Vincent !

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23 novembre 2014

Rencontre avec l'association "Les Mains dans le sable"

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Nous sommes le 14 Septembre 2014, il est 14h et nous avons rendez-vous sur le bord de la plage dans la presqu'île de Quiberon . Nous allons rencontrer Lauriane, Julie et Guillaume de l'association Les Mains dans le sable créée à Erdeven fin 2013.

Ils donnent chaque mois rendez vous à des personnes volontaires pour nettoyer les plages de façon manuelle. Ils mettent à leur disposition des fiches explicatives sur le milieu marin, la durée de vie des déchets, leurs recyclages et sur les différents types de pollutions des plages ainsi que les moyens indispensables pour vous lancer : un sac et une bonne paire de gants.

 

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La rencontre d'aujourd'hui se fait dans le cadre de la journée mondiale du littoral organisée par Ocean Conservancy. L'objectif de cette action est de nous permettre de profiter d'un océan plus propre.  Il faut essayer, lors de la collecte du jour, de préciser le type de débris et les comptabiliser : sacs, cannettes, bouchons, lignes de pêche, filets de pêche, seringue..... autant de choses que malheureusement nous avons l’habitude de croiser sur les plages.

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Le but de ce comptage est de faire ressortir des statistiques et de pointer du doigts certains comportements nocifs pour l'environnement auprès du public mais aussi des entreprises et des représentants régionaux et gouvernementaux.

Pourquoi cette association ?

Les gardes du littoral ( 4 seulement sur Gâvres-Quiberon) se chargent de l’information et de la prévention. Les services communaux  donnent les moyens logistiques de déposer les déchets à l’entrée des plages, peut fournir des sacs et des gants mais il reste beaucoup à faire pour sensibiliser les personnes qui fréquentent ces plages.

L’association est née de cette très forte envie d’aller plus loin et de sensibiliser plus de monde.

Pour Lauriane, Julie et Guillaume, ramasser leurs déchets sur la plage a toujours été un geste naturel lorsqu'ils y vont et même ramasser ceux des autres mais il vient un temps où anticiper les mauvais comportements devient nécessaire. Ils ont ressenti le besoin d’agir, de rassembler les personnes sensibles à ce fléau et d'attirer l'attention des collectivités . Ils envisagent d'aller dans les écoles suite à des demandes d'enseignants désireux de faire apprendre des gestes citoyens. L’association a envie de "créer une troupe de fidèles motivés". Tout le monde est bienvenu ! La cotisation est de 10 euros par an pour financer les suuports de sensibilisation. Un petit chariot peut les aider à rapporter les sacs pleins sur les longues distances.

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Qui sont les volontaires du jour ?

Les réseaux sociaux permettent d’atteindre rapidement de nombreuses personnes.

Nous croisons une famille venue avec ses enfants et informée par le site OVS. Les enfants prennent ainsi l'air et sont motivés à remplir les sacs, ils ont découvert une palme mais surtout des filets de pêche verts .

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Un peu plus loin, Sylvie hésitait entre un vide grenier ou venir donner de son temps pour le nettoyage suite à un message publié sur facebook. Le choix a été fait. Pour elle, "c'est une habitude" lorsqu'elle se promène, elle a toujours un sac dans sa poche.  Elle est rejointe par Dominique, depuis un an en Bretagne, elle aussi ramasse personnellement à Gâvres: "les poubelles sont saturées".  Elle a été informée par l'association Les lucioles à Belz , une association qui vise à créer du lien social. 

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Tout le monde est bien armé et tout le monde a sa technique. Il faut dire qu'il y a de quoi se baisser !

Quelles perspectives pour l’association ?

Unanimement : "Obtenir plus de soutien de la part des pouvoirs publics". Lauriane, Julie et Guillaume savent  bien sûr qu'il va leur falloir du temps pour se faire connaître. Ils sont les seuls dans le Morbihan à avoir entrepris cette initiative. Ils sont en relation avec deux autres associations au Conquet et à Concarneau. Ils veulent dénoncer les dangers du nettoyage mécanique qui nuit gravement à l'écosystème . Les laisses de mer, l’accumulation par la mer de débris naturels (coquillages, algues, seiches, bois mort), ont un rôle écologique important. Elles abritent et nourrissent de nombreuses espèces, elles sont aussi la base d'une chaîne alimentaire.

Tous trois déplorent aussi l'attitude des municipalités qui préfèrent :" le tourisme avant tout". Ils aimeraient voir disparaitre les poubelles des plages afin que les gens prennent "l'habitude" de repartir avec leurs déchets.

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Lauriane, Julie et Guillaume connaissent bien le sujet de l’environnement car ils sont issus de formation dans ce domaine.

Alors si vous aussi vous êtes sensibles à ce fléau que constitue la dégradation des plages, contactez l’association “les mains dans le sable” pour connaître les dates des prochaines journées et ainsi leur prêter main forte :

07-81-12-64-02

http://www.facebook.com/lesmainsdanslesable/

lesmainsdanslesable@yahoo.fr

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12 août 2014

Rencontre avec le Cirque ZAVATTA

 

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Quéven, 21 Juin 2014

Des dromadaires sur la route, le son des hauts parleurs qui sillonnent les rues de Quéven, les affiches colorées sur les poteaux, tout indique la présence d'un cirque dans le parc de Kerzec de la commune. Les souvenirs d'enfances refont surface.

Beaucoup de curieux sont attirés par la présence du chapiteau au milieu du parc. Les nombreux animaux présents font la joie des enfants.

Il est 14h30 ce samedi 21 Juin 2014, nous décidons d'aller à la rencontre des artistes du Cirque Zavatta pour obtenir une interview de ces gens méconnus. On connaît leur travail mais leur mode de vie en font d'une certaine manière des personnes en marge de la société.

Nous sommes accueillis très chaleureusement et avec une grande attention. Les gens du cirque ont le sens du dialogue : au fil de leurs voyages les rencontres sont nombreuses.

Après une rapide présentation de notre démarche, nous sommes invités au spectacle de 18h et sommes autorisés à mener notre petit reportage. Nous les quittons en plein préparatifs.

La caravane de Tonyo

cirque_005C’est à 17h30 que nous les retrouvons, premiers clichés et premiers échanges.

Malgré l'effervescence des préparatifs du spectacle, les artistes se montrent disponibles pour nous répondre. 

Nous souhaitons absolument rencontrer le clown et le voir se préparer.

Nous sommes invités dans la caravane d'un jeune homme jouant ce rôle.

Tonyo vit dans cette caravane avec son frère. Il nous raconte que c'est son oncle qui lui a donné très jeune l'envie de faire rire le public.

Il nous assure que s'il veut, il peut nous faire rire sans difficulté, il n'a pas besoin d'artifices.

C'est inutile, son rire et sa bonne humeur sont communicatifs! Il se place devant la glace de sa petite douche et commence à mettre le blanc autour des lèvres. Dans le même temps, entre deux traits de crayons, il nous explique qu'il y a différents types de clowns. Il y a le clown blanc sérieux qui fait valoir l'auguste, le clown portant un nez rouge, des couleurs éclatantes et des vêtements trop grands. Le costume de Tonyo est quant à lui très simple, son nez est rouge et son chapeau également.

Une musique provenant du chapiteau se fait entendre, le jeune homme nous informe que le spectacle commence. Au pas de course, nous traversons le parc en croisant le regard méfiant des lamas.

En piste !

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On pénètre sous le chapiteau au moment où un cheval s'élance sur la piste pour un numéro de dressage. Le public est ravi.

Le chapiteau compte environ 200 places et toutes sont occupées.

Entre ensuite de façon inattendue le clown gaffeur, qui ne comprend rien, oublie tout et déforme les propos de Monsieur Loyal. Le tour est joué, les rires fusent.

Tonyo est effectivement très doué pour faire rire !

Monsieur Loyal annonce le prochain numéro.

Deux jeunes hommes musclés, à l’expression grave et sérieuse, vêtus de blanc vont réaliser un numéro impressionnant d'équilibriste sur chaises.

Le public retient son souffle...

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Nous tentons quelques photos mais les conditions de lumière sont difficiles, 400 ASA c'est un peu juste....

Un cowboy entre en scène, le lasso est lancé à toute vitesse pour déchiqueter un papier tenu entre les mains d'une jeune femme. La salle retient son souffle.

 Les numéros se succèdent pour le plaisir des yeux, les applaudissements retentissent à chaque passage sur scène. Le spectacle touche à sa fin, Monsieur Loyal félicite le public d'avoir su gardé son âme d'enfant et de savoir encore s’émerveiller en assistant au spectacle du cirque.

Il est temps de partir, laisser les artistes se reposer.

Nous reviendrons le lendemain pour faire plus ample connaissance.

La famille Fleury, famille du cirque

Il est 17h ce dimanche, nous allons découvrir des moments de vie de la famille Fleury, famille dont les racines sont en Loire Atlantique.

Ni Tziganes, ni Roms, ni Manouches, ils sont des forains et des gens du voyage.

Toute la famille parle français mais entre eux, ils utilisent le langage dit "forain"

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 Des femmes sont sur les sièges à l'ombre près des caravanes, les hommes réparent une remorque, nous prenons place dans l'herbe. Les questions commencent.

Nous faisons d'abord la connaissance d'Antonia, c'est la sœur de Bilou, le fondateur décédé du cirque Zavatta Fleury, c'était il y a 25 ans. On nous explique sans détour que Zavatta est une enseigne reprise par une cinquantaine de familles de cirque en France. Une personne de la famille Zavatta avec qui ils avaient un lien d'amitié leur a permis d'utiliser ce nom connu de tous.

 

Nous abordons les questions sur le voyage. Ces personnes sont sur les routes toute l'année sauf quelques jours en hiver. Ils vivent toujours dans leur caravane, ils aiment la vie qu'ils mènent.

Porter leur maison avec eux, leur permet de pouvoir partir en toute liberté du jour au lendemain. Les caravanes sont toutes équipées, ils ne changeraient pour rien au monde ! "Si les voisins me dérange, je peux m'en aller, et  vous ?..."

On peut se demander : d'où viennent-ils ?

Ils viennent de tous les endroits de leur passage. Les enfants naissent dans les hôpitaux où le cirque à fait une halte.

Les femmes enceintes sont suivies dans un hôpital et la famille essaie d'y revenir avant la naissance.

Le cirque peut accueillir des personnes extérieures comme ce jeune homme d’Alsace que nous avons croisé et qui vit avec eux depuis un an.

Où allez-vous avec le cirque ?

Les Fleury vont partout où ils sont acceptés et accueillis. Ils doivent faire des demandes au moins un an à l'avance dans les communes et monter un dossier. Il leur arrive de traverser l'océan jusqu'à l’île de la Réunion. Un mois de bateau pour les animaux. Ils nous disent être très contents d'être à Quéven, il s'agit d'une initiative des Tontons Yoyo, une association de Quéven, qui aura pu ainsi présenter un numéro sous le chapiteau.

Les enfants du Cirque

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La belle sœur d'Antonia se joint à la conversation, Nadia "aux yeux marrons", répond avec attention à nos questions. Les enfants naissent dans le cirque et veulent y rester. Parfois Très jeunes, ils s'élancent, non sans peur, sur la piste pour présenter leurs propres numéros. Ils étudient dans les écoles sur leur chemin jusqu'à la classe primaire puis ils suivent des cours par correspondance. Ils sont tout à fait conscients de leurs lacunes en écriture et calculs. Ils sont souvent mis à l'écart dans les classes de passage mais ils excellent en géographie grâce à leurs voyages. Ils n'ont pas toujours la notion des mois qui s'écoulent. Les familles sont nombreuses, "la famille s'est sacrée". Nadia a eu 6 filles et Antonia a eu 6 garçons, "trois ou quatre enfants, c'est pas assez ! Pour plus tard, c'est important".

C'est un choix, les contraceptifs sont connus et utilisés par celles qui le souhaitent.

Nous rencontrons Maely, 6 ans, elle me chuchote ses quelques mots : "Si je serais un petit oiseau, je te murmurerais dans le creux de l'oreille que je t'aime".

Sa sœur, Ninon/Marine, 11 ans, était hier sur scène dans un tour de magie, où elles disparaissaient dans la boite noire transpercée de toute part par des bâtons. Elle aime la magie et s'adonne également à la composition de poèmes: "Un bisou vient de décoller de l'aéroport de mon cœur, il demande à tendre votre joue pour un atterrissage en douceur".

La vie des femmes dans le milieu du Cirque

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J'aborde la question sur la condition des femmes au sein du cirque.

Les femmes m'assurent que l'évolution des mentalités a eu lieu aussi au sein des familles du cirque mais une femme se doit d'entretenir sa caravane. Il est dans les traditions, qu'elles se chargent des taches ménagères pendant que l'homme s'occupe de l'entretien des camions, du matériel du cirque et s'occupent des animaux.

Les filles sont sous haute surveillance, "il faut qu'elles se marient avec des gens que l'on connait".

Le mariage entre cousins est le plus encouragé. Les jeunes filles ne sortent jamais sans un homme de la famille pour les chaperonner.

Concernant les enfants, Nadia reconnait volontiers, céder autant que finance se peut, aux caprices de ses filles. Les tablettes et ordinateurs sont rentrés dans cet univers.

Maely : "j'veux une tablette pour mon anniversaire ",

Nadia :" tu préfères au chocolat ou à la noisette ?".

Nadia exprime aussi ses craintes en tant que mère sur les enlèvements que l'on voit aux informations : "trop de vilaines choses se passent".

Les garçons sont plus libres. Teddy Goujon, équilibriste, nous fait part de son sentiment "Pour les filles du cirque, c'est compliquée, il faut être très fidèle".

Le mariage

Le mariage ne connait ni cérémonie religieuse ni cérémonie civique, le jeune couple est dit marié lorsque l'homme fait sa demande à la jeune demoiselle qu'il aura courtisé auparavant. "Les filles ne sortent pas avant le mariage, pas de copains, le seul, c'est pour le mariage! La fille doit être pure, elle le sait, sinon, elle serait reniée et aucun autre homme ne voudrait d'elle" nous confie vivement Nadia. "C'est du concubinage à vie, selon les textes".

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La religion

cirque-007La famille est évangélique avant tout. Ils prient la sainte de Lourde et la Vierge Marie.

Tous les cous sont ornés d'un médaillon de la vierge. Dans les caravanes, on trouve des représentations de la vierge ou des flacons d'eau de Lourdes. Ils aiment les chants évangéliques, les hommes et les femmes connaissent les Quantiques Evangéliques.

Les enfants sont baptisés vers l'âge de 6 ans lorsqu'ils ont fait le choix d'épouser cette voie. La famille se réunit alors pour faire une grande fête.

Ils fêtent également Noël et le nouvel an toujours sous le chapiteau, en famille.

Durant ces échanges, la vie continue. Certains vont manger, d'autres viennent prendre la parole.

 

Zora, la chamelle fait des siennes, juste à côté. Elle s'élance derrière des coureurs sur la route. Elle a trop gouté à la liberté, impossible de l'attacher.

Il faut faire attention aux crachats. L'odeur de crachat de chameau est pestilentielle et il est très difficile de l'enlever des vêtements.

Les hommes sont appelés en renfort. Ils viennent de pousser dans la petite piscine gonflable, Nadia "aux yeux bleus", la sœur d'Antonia. Les femmes avec qui nous avons dialogué vont maintenant préparer le repas.

Teddy un gars pluridisciplinaire

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Teddy Goujon, 24 ans, prend le relais.

Il est le fils d’Antonia. Il a beaucoup d’humour. Il tient à nous parler d’un plat atypique : le hérisson rôti à l'ail.

Il faut commencer par dresser un chien qui chasse le hérisson puis plusieurs étapes décrites avec minutie sont nécessaires pour vider, se débarrasser des poils et des pics du hérisson avant de parvenir à un bon rôti ... nous ne saurons jamais, si c'est du lard ou du hérisson !

Nous avons vu Teddy dans l'impressionnant numéro d'équilibriste. Ce qui le motive avant tout est le dépassement de lui même. "Le stress est la meilleur chose qu'un artiste a " nous dit-il.

Pourquoi fait-il ce numéro ? Parce que c'est dangereux, "dans le cirque, c'est le risque qui fait avancer".

Les animaux du cirque

cirque_004Teddy nous parle ensuite des animaux de leur spectacle.

Ils sont en très bonne santé. Zora, la chamelle, a eu un bébé cette année.

Dès que le cirque change de département, ils sont contrôlés par la DDSV, un service chargé de la santé et de la protection des animaux. Le cirque Fleury possède environ 35 animaux. Au cours du spectacle, certains sont présentés, c'est l'occasion d'en apprendre davantage sur le chameau, le dromadaire et le lama.

Pour la nourriture, ils ont des dérogations afin d’acheter la viande en gros pour les lions.

Les lions n'étaient pas du spectacle car ils sont en période de reproduction.

Teddy est le dresseur de fauve, il nous confie, utiliser la méthode douce, un morceau de viande pour chaque action bien réalisée. " Au fil du temps, le lion empire, avec l'âge, il veut prendre le trône, il faut être plus vigilant" nous explique t’il.

Teddy disparaît à son tour. Mégane en profite pour venir nous parler.

Mégane la voltigeuse

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Mégane Fleury a 18 ans. Elle a commencé le hula hoop à l'âge de 2 ans, puis vers 13 ans, son père l'entrainait à la corde lisse. Cette envie lui est venue en regardant les numéros d'autres cirques.

Elle a voulu s'essayer. "Le plus dur, c'est de monter". Elle montre ses pieds endoloris par la montée d'hier. Elle ne veut pas porter de ceinture de sécurité car cela gène ses mouvements au grand dam de sa maman. Vers 16 ans, elle présente un numéro de cercle aérien. Elle commence alors à s'entrainer à 2 ou 3 mètres au dessus du sol. Il faut faire de remarquables contorsions dans ce numéro. Nous étions restés les yeux rivés vers elle, hier, sous le grand chapiteau.

Le temps passe vite, nos interlocuteurs ont été d'une extrême gentillesse face à nos questions.

Il commence à se faire tard. Il est temps de les laisser.

Le cadre est reposant, les femmes vont aller faire plusieurs fois le tour du parc de Kerzec après le repas pour se dégourdir les jambes.

 

Si vous les croisez, ils seront ravis de vous parler de leur métier ! 

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30 mai 2014

Rencontre avec MARTIAL PIRIOU, éclairagiste et artiste

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Il est 14h30, nous sommes à Lanester dans le Pays de Lorient et nous avons rendez-vous avec Martial.

Nous l’avions rencontré, la première fois, lors du festival "les IndisciplinéEs" dont il assurait l’éclairage de la scène et la décoration de la salle VIP. Nous passons une barrière en bois débouchant sur une charmante maison de pécheur, un penty, dans un cadre champêtre et très calme.Dans la maison ensoleillée, partout où notre regard se pose, on se surprend à découvrir des lampes de toutes formes, de toutes textures et de tous modèles, tout droit sorties de l'imagination de Martial.Nous sommes invités à prendre un café et Martial se confie, ravi de partager sa passion avec nous.

Il est avant tout un rêveur qui aime avoir du temps pour laisser libre cours à l'expression de ces émotions au travers de ses créations lumineuses. Dans la vie, Martial Piriou est éclairagiste. Vous avez des chances de le croiser certains soirs au Manège à Lorient lors d'un concert de rock organisé par MAPL. Lorsqu'il est aux commandes des lumières, il a l'impression d’accompagner les artistes. "Je prends un pied extraordinaire".

Les débuts dans le milieu artistique :

"L'école m'a quitté très vite". Martial est un étudiant sérieux à l’école mais il ne s’y sent pas à sa place. Ses parents auraient aimé qu’il entre à l’Arsenal comme de nombreux jeunes du Pays Lorientais. "A cette époque, avec mes amis, je traîne à la MAISON DES LOISIRS à proximité du Plateau des 4 Vents à Lorient". Dans cette salle de théâtre, agile et débrouillard, Martial monte aux échelles afin de régler les lumières de la scène, là où beaucoup avait le vertige. "On me filait des biftons".

C'est l'entrée dans le monde artistique ! Martial a alors 16 ans. Il est attiré par la scène, les dialogues et la musique mais il est très vite repéré pour les éclairages.

Peu importe pour Martial, c'est le début de la grande aventure. On lui propose de parcourir, avec le théâtre Quotidien de Lorient, la Syrie, la Jordanie, l'Allemagne comme éclairagiste d’une pièce de Samuel Beckett. Au cours de ce voyage il apprend aussi le théâtre aux côtés des acteurs. A son retour il suit des cours aux Beaux Arts, apprend à jouer au clavier, chante et pense également à l'écriture. 

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 Ses rencontres avec les artistes :

Martial devient papa, "il est temps de se ranger un peu et travailler pour vivre".

Il est  engagé, pendant près de 20 ans, chez Art Light, une boîte de prestation de service pour les grands évènements comme Les Vieilles Charrues, les Transmusicales de Rennes ou Art Rock  à Saint Brieuc. Durant cette période, il côtoie de nombreux artistes de scène et certaines rencontres sont déterminantes pour Martial.

Claude PIEPLU (l’éternelle voix des Shadoks et l'homme aux clefs d'or de la série télévisée comique Palace) croit en son talent et le convint de devenir comédien. 

Lucien GOURONG grand conteur et écrivain d'origine Groisillone, un ami de Martial : "Il m’a vraiment apporté du charisme  et une très grande compréhension de la scène. Il m'a donné envie de vivre mes histoires artistiques au plus profond de mes tripes. Il m’a toujours soutenu en tant qu'artiste ". 

CAMILLE l’invite comme siffleur sur la grande scène des Charrues, du festival Bout Du Monde, aux 3 éléphants à Laval et à ART ROCK : "Au cours du concert, CAMILLE me faisait entrer sur scène et je devais improviser des mélodies sifflées devant le public".

Encouragés par ces rencontres, Martial se lance dans l'écriture et crée une pièce de théâtre : "Le huiban", contabulation de bord de mer.

Le temps d’une mission humanitaire en Afrique :

Toujours prêt à partir, Martial s’investit dans un projet humanitiaire de 2005 à 2008 (5 missions de 1 mois) au BURKINA FASO à Ouagadougou pour l'association Culture et développement de Grenoble. Il est employé comme conseiller et formateur à l'éclairage du Reemdoogo (maison de la musique, en langue mooré), structure équivalente à MAPL à Lorient. Le Reemdoogo est un projet du metteur en scène Allemand Christoph Schlingensief.

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L’atelier, visite guidée :

Après cette conversation passionnante sur l’homme et son parcours, Martial nous invite à découvrir son atelier dans le jardin où seul le bruit des oiseaux parvient à nos oreilles. Nous passons devant une vieille ancre marine et des objets récoltés sur les plages : "j'aime la rouille".

Il est difficile de tenir à 3 à l’intérieur de l’atelier où Martial entrepose des lampes, des fils, des projecteurs un peu partout, des réflecteurs les uns sur les autres, une commande pour un bar en cours de réalisation suspendu en bois flotté, une bobine de cinéma, un trépied en cours de réfection. Attention à nos têtes, nous sommes dans l'antre de l'artiste, des photos s'imposent ! Martial se prête au jeu et s’immerge dans sa collection. Nous déclenchons.

 

Après cette séance, nous retournons dans la maison, d’autant que le temps se couvre un peu.

Depuis 2 ans, Martial s'est lancé dans la création de lampes : "J’ai besoin de m’'exprimer, de prendre des risques".

Pour ses réalisations, il se lance à la recherche de différentes ampoules aux teintes variées. Pour le socle, il peut utiliser des fers, des embauchoirs, des fers de rabots à dents en bois et pour les éclairages, des vieux phares jaunes de voitures ou de vélo : "Dans l'éclairage, il faut diversifier les lampes". Il travaille son imaginaire et se vide la tête. "A mon âge, il faut que ça sorte !"

Il part chaque jour à la recherche de "ces objets chargés d'histoire" auxquelles ils offrent une seconde vie. Il aime aussi l'idée de récupération du matériel urbain pour créer de nouvelles choses. Au Festival les indisciplinéEs , d’anciens réverbères tapissaient le fond de scène.Les notions d’écologie, de recyclage et d’énergie renouvelable sont primordiales pour Martial.

On découvre aussi, sa dernière trouvaille dont il est très fier, des lampes suspendues dont la texture est en algue brune de Saint Malo.

Sans nom-10Mais quels effets produisent toutes ces lampes ?

Seule la nuit peut répondre à cette question. Nous fermons quelques volets pour avoir un peu d'obscurité. Martial allume quelques unes de ses créations. Les rayons lumineux propagent sur les murs des figures étranges. Nos yeux sont émerveillés, tout cela rappelle la magie de l’enfance. On trouve cela très chouette, Martial nous reprend "Ce n'est pas chouette, c'est classe !".

Nous sommes attirés par une ambiance tamisée dans la cuisine, particulièrement Céline : "Les femmes aiment bien les passoires, j'sais pas pourquoi"Un petit phare rouge se reflète dans le miroir. Un épiscope éclaire un mur avec un vieux bruit de chauffe nous rappelant les diffusions dans les cinémas d'un autre temps.La collection de Martial est impressionnante.

 

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Les mises en scène des créations :

Martial se transforme alors en créateur d'un nouveau genre d'artistes, il récupère les cartes mères de lumières pour créer des mondes sortis de son imagination et inspiré d'Isaac Azimov ou Philip K Dick.

Dans ces mondes, façonnés à partir de pignons, de moyeux de vélo et d'une vis à papillon, un guerrier se prépare à combattre un monstre vert, un isolateur téléphonique en verre trempé jouant ce rôle : "C'est instinctif, l'évidence de la scène apparaît d'un coup" ; le soir, en "dimmant" la lumière, en mélangeant les matières et les formes, en jouant avec les ombres, une scène prend vie".

 

 

Et les perspectives ?

Martial a un grand rêve. Il aimerait retracer l'histoire de l'éclairage des années 1940 à nos jours dans le grand réservoir d’eau à l'Hôtel Gabriel de Lorient. Cette exposition, serait jalonnée de scénettes, au cours desquelles les projecteurs deviendraient les acteurs, après avoir tant éclairé ces derniers.

Il est 17h30. Nous n'avons pas vu le temps passer avec cet "électron libre". Nous rentrons la tête pleine d'images et nous avons laissé la magie s'instiller en nous, le temps d'un après-midi.

 

Photographies réalisées avec un Mamiya 645 et un 45mm 2.8 - Film TRIX 400 dév dans du XTOL 1+1

 

Vous pouvez retrouver plus d'informations sur les créations de Martial, sur ces sites :

http://atelierduprojecteur.tumblr.com/

http://www.projecteur.biz/

Autre lien, Martial fait son show pour une promotion de matériel d’éclairage : 

http://www.chromlech.fr/pages/fr/produits/elidy.php

 

 

 

24 mai 2014

Au parc Chevassu

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Deux jeunes filles et leur furet.

Yashica D - Delta 400

Avril 2014

 

 

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22 avril 2014

Les auteurs du blog "Les Prises de BeC"

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Les prises de BeC n'est pas un blog de coups de gueule, de polémiques ou de confrontations ou toute autre chose de ce genre.

"Les Prises de BeC" est un blog de photographies qui présente, au travers d'interviews, des personnes du tissu associatif, artistique , culturel, artisanal voire scientifique ou industriel dans le Pays de Lorient.

"Les Prises de BeC" ce peut être également de simples portraits réalisés au hasard des rencontres.

Il est tenu par Benoît F et Céline V (BeC), deux amis, photographes amateurs du club photo CLIK à Quéven qui partagent le même intérêt pour les rencontres et les portraits.

Céline vient de la région parisienne et enseigne les mathématiques. Elle photographie en argentique depuis 2012 date de son arrivée au club photo CLIK à Quéven. Son thème de prédilection est le portrait carré et utilise à bon escient les possibilités de surimpression de son Yashica D.

Benoît vient du Pas de Calais et s'est installé dans le Morbihan en 1999. Il est technicien dans un bureau d'études. Il exerce la photographie depuis 2001. Après un passage à l'ASAL, club photo de Lorient où il a appris les rudiments du labo auprès de Robert LE GALL, Benoît a créé CLIK en 2009, un club photo argentique de Quéven d'une quarantaine de membres. Ses thèmes de prédilection sont les concerts, les portraits, le milieu industriel abandonné.

Tous deux rédigent les articles de ce blog et réalisent les photographies qui les illustrent.

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